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Depuis plusieurs années, le Québec assiste à une multiplication des situations de conflits socio-écologiques qui émergent de pair avec l’intensification du développement extractif à grande échelle : barrages hydroélectriques, coupes forestières, projets d’hydrocarbures, mégaprojets miniers à ciel ouvert de lithium, de graphite, d’or, de terres rares, etc.
Ces réalités provoquent une importante perturbation des communautés et de leur cadre de vie et une diversité d’impacts environnementaux, sociaux, culturels, identitaires, ainsi que diverses formes de violence ouverte, subtile et latente. Les réactions des citoyens en opposition à l’implantation d’installations dangereuses se sont amplifiées, diversifiées, intensifiées et structurées à travers le temps. Au Québec, les mobilisations sociales sur ces questions ont été sans précédent. Dans ce contexte, un vaste processus d’apprentissage collectif se tisse à travers la conception et la mise en place de multiples stratégies de résistance et de défense de l’environnement et de la santé des populations. Ces luttes deviennent un vaste chantier de réflexion sur le type d’avenir à construire et à mettre en place dans la foulée d’une réelle transition écologique.
Dans le cadre de nos recherches nous avons pu identifier 24 situations de conflit socio-écologique dans 15 des 17 régions administratives au Québec.
Objectifs du séminaire :
- Mettre en valeur les savoirs citoyens acquis dans les mouvements de contestation aux méga-projets extractifs au Québec et les processus d’apprentissage que s’y associent;
- Favoriser le partage de réflexions, de préoccupations et de pratiques articulées dans ce contexte ;
- Explorer les visions stratégiques de critiques aux logiques dominantes et de recherches d’alternatives au modèle extractiviste, qui émergent dans ce contexte.
Cet événement a été organisé au sein du Centr’ERE dans le cadre des activités du projet de recherche collaborative Resistaction – Dimensions critiques et politiques de l’éducation relative à l’environnement dans la résistance sociale en contexte de conflit associé à l’expansion de l’extractivisme.
PROGRAMMATION
Animation : Maude Prud’homme, Front commun pour la transition énergétique, Réal Junior Leblanc, artiste multidisciplinaire d’Uashat Mak Mani-Utenam
9:00 Bienvenue et introduction, Isabel Orellana
9:10 Le projet recherche Resistaction – conflits socioécologiques et extractivisme au Québec et au Chili, Isabel Orellana, Andres Larrea, Gabriel Poisson, Centre de recherche en éducation et formation relatives à l’environnement et à l’écocitoyenneté-Centr’ERE, Université du Québec à Montréal – UQAM
9 :30 Recherches étudiantes associées au projet Resistaction, Gabrielle Roy-Grégoire, Lil Jurado, Centr’ERE, UQAM.
9 :40 Échanges et réflexions
10 :20 Pause
10 :35 Véronique Lalande, Initiative citoyenne de vigilance du port du Québec (cas Limoilou)
10 :50 Rebecca Pétrin, Eau Secours
11 :05 Échanges et réflexions
11 :45 Éléments de réflexion, Maude Prud’homme, Chantale Levert, Regroupement québécois des groupes écologistes et Laurence Brière, Centr’ERE, UQAM
Animation : Ugo Lapointe, Coalition pour que le Québec ait une meilleure mine, Emmélia Blais-Dowdy, comité pour les droits humains en Amérique latine- CDHAL
13:00 Animation, accueil et présentation
13:20 May Dagher, Coalition des opposants à un projet minier en Haute-Matawinie (cas Matawinie)
13:35 Échanges et réflexions
14:15 Pause
14:30 Louis St-Hilaire, Regroupement de protection des lacs de la Petite-Nation
14:45 Henri Jacob, Action Boréale
15:00 Échanges et réflexions
15:40 Éléments de réflexion finale, Ugo Lapointe, Coalition pour que le Québec ait meilleure mine, Éric Pineault, Institut des sciences de l’environnement, UQAM et Lucie Sauvé, Centr’ERE, UQAM
15:50 Mots de clôture, Isabel Orellana