Dans le cadre du 90e Congrès de l’Acfas, « 100 ans de savoirs pour un monde durable », plusieurs membres du Centr’ERE organisent et prennent par à des activités scientifiques.
430 – Penser, être, faire et former le travail écosocial : bâtir ensemble des projets porteurs de la transition sociale-écologique au sein du travail social
Le mardi 9 mai 2023, de 8h30 à 17h
Sur place et en ligne
Lieu : HEC Montréal, Édifice Decelles, 5 255, avenue Decelles, Montréal,
Local : Chibougamau – Secteur Nord
Sous la responsabilité de :
- Sue-Ann Macdonald (UdeM – Université de Montréal)
- Anaïs Gerentes (UQAM – Université du Québec à Montréal) – membre étudiante du Centr’ERE
- Sylvie Jochems (UQAM) – chercheuse régulière au Centr’ERE
- Emmanuelle Larocque (Université d’Ottawa) – membre diplômée au Centr’ERE
- Gabrielle Laverdière-Pilon (UQAM) – membre étudiante du Centr’ERE
- Mario Paris (Université de Moncton)
- Érick Rioux (UdeM)
Avec la participation notamment d’Arnaud Morange, de Carine Villemagne et de Mélanie Champoux !
Consulter le programme : https://www.acfas.ca/evenements/congres/programme/90/400/430/c
DESCRIPTION
Les changements climatiques représentent l’un des plus gros défis auxquels l’humanité est confrontée au 21e siècle (IPCC, 2021; WHO, 2021). Les effets sociaux, environnementaux, sanitaires, économiques et politiques sont multiples et dévastateurs, et interpellent directement les intervenantes et intervenants sociaux qui travaillent de près avec les communautés les plus touchées par ces changements : « Les effets socioécologiques des changements climatiques se font sentir avec acuité sur les populations et les communautés les plus opprimées et les plus démunies » (Thésée et Carr, 2008, p. 15).
Ces effets socioécologiques pressent de plus en plus les intervenantes et intervenants sociaux à s’engager davantage face aux risques et catastrophes (Maltais et al., 2022; Maltais, 2003), dans la formation écosociale (Drolet et al., 2015), par des actions de prévention, d’écologisation des institutions sociales (Grandgeorge, 2022) et de politisation (Latour, 2021) dans les communautés territoriales (RQIIAC, Bernard et Michaud, 2020). D’ailleurs, il faut noter que les personnes œuvrant en travail social, notamment en action collective (Comeau, Bourque et Lachapelle, 2018; Lachapelle, 2017), se sont depuis longtemps engagées dans les luttes environnementales et pour la justice écosociale au Québec (Comeau, 2010), à l’échelle autant locale qu’internationale (Dominelli, 2018; Gonzalez-Hidalgo 2020).
Toutefois, bien que ces pratiques d’intervention écosociales foisonnent au Québec, elles demeurent trop peu documentées. Cela peut s’expliquer par le fait que les milieux du travail social universitaires et francophones ont tardé à développer ce champ de connaissances du travail « écosocial ». Considérant l’état embryonnaire de cet intérêt pour le travail écosocial, les connaissances sous-jacentes à la discipline du travail social n’ont pas encore été influencées par une pensée plus écosociale (Larocque, Roy et MacDonald, 2022; Varoch et Mickey, 2022; Jochems, Poisson et Létourneau, 2017), tout comme la formation n’a pas été influencée par l’écologie, et ce, malgré l’urgence climatique croissante. Cela est vrai pour les savoirs, la pédagogie et la pratique du travail social partout au Québec, comme dans le reste de la francophonie canadienne, où ces initiatives sont rarement évoquées.
Pour ce faire, il est indispensable de repenser la relation entre l’humain et la nature, et ce, au regard des fondements relationnels de la crise climatique (Rosa, 2018; Latour, 2021). Il convient alors d’interroger les types de récits, alternatifs ou existants mais mis sous silence, qui contribuent à décoloniser la nature et nouer avec elle une relation mutuelle (Tapia et Magnenat, 2020), basée sur des principes de réciprocité (Larocque, soumis) et de pensée plurivers (Escobar, 2018).
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