
Dans le cadre du 90e Congrès de l’Acfas, « 100 ans de savoirs pour un monde durable », plusieurs membres du Centr’ERE organisent et prennent par à des activités scientifiques.
Inscription avec tarif préférentiel jusqu’au 31 mars 2023 : https://www.acfas.ca/evenements/congres/inscription
L’inscription est obligatoire pour tou•te•s les participant•e•s au colloque (sur place et en ligne).
560 – Rapport aux savoirs dans les éducations dans et par la nature : quelles épistémologies?
Jeudi 11 mai 2023, de 8h à 17h
Sur place et en ligne
Lieu : HEC Montréal, Édifice Côte-Sainte-Catherine – 3 000, chemin de la Côte-Sainte-Catherine, Montréal
Local : Saine Marketing – Secteur Vert
Sous la responsabilité de :
- Virginie Boelen (UQAM – Université du Québec à Montréal) – chercheuse associée au Centr’ERE
- Laura Nicolas (Université Paris Est Créteil)
Avec la participation notamment de Liliane Dionne !
Consulter le programme : https://www.acfas.ca/evenements/congres/programme/90/500/560/c
DESCRIPTION
On assiste depuis la pandémie à une résurgence de démarches pour faire une « école/classe dehors » aux appellations variables, qui mobilise une pédagogie répondant à un processus d’éducation par la nature. Le bien-être mental et physique que procure le fait d’être dans la nature, en plus de favoriser les apprentissages (Ayotte-Beaudet et al., 2022; Green et Rayner, 2022; Kuo et al., 2019; Mygind et al., 2019), en démontre la pertinence.
En filigrane des questionnements didactiques posés récemment, notamment dans le cadre du Colloque international Les pratiques d’éducation par « la nature » : quels enjeux pour la formation des professionnel·le·s?, qui s’est tenu en France en juillet 2022, se profilent d’impératives questions d’ordre épistémologique portant sur les paradigmes qui induisent de telles pratiques. Ainsi, il s’agit de s’interroger sur les épistémologies qui sous-tendent les éducations dans et par la nature ou, dit autrement, par le territoire. Plus largement, au-delà de toute structure en milieu formel ou non, quel rapport au(x) savoir(s) sous-tend les apprentissages dans et par la nature ou le territoire?
Certains font appel au principe de l’écoformation intégrant le paradigme transdisciplinaire de la complexité (Girault et Galvani, 2021), d’autres se reportent aux épistémologies autochtones (Battiste, 2002; Four Arrows et al. 2010; Hart, 2010; Wilson, 2013). On pourrait également citer l’écosophie de l’écologie profonde d’Arne Naess (2008) introduisant le principe de l’altérité élargi au monde vivant. Le principe de l’énaction proposé par Varela (Aden et Preller, 2020; Varela et al., 2017) ou encore l’écopédagogie de Gutiérrez Bastida et Gadotti (Gutiérrez Bastida, 2022), considérant l’être humain comme « la nature prenant conscience d’elle-même » (Pereira, 2019, partie I.3), sont d’autres axes possibles.
De telles conceptualisations du rapport au(x) savoir(s) qui se construit dans le rapport au monde (Charlot, 2021) permettront alors de clarifier le cadrage d’approches éducatives innovantes dans et par la nature, renforçant notre identité écologique (Vogels, 2007).
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