REPORTÉE | Le capitalisme fossile au Canada | Soirée-conférences
Malheureusement, en raison des mesures sanitaires adoptées par l’UQAM dans le contexte actuel, nous devons annuler la soirée-conférences du lundi 16 mars, portant sur le « capitalisme fossile ». Cette activité sera reportée à une date ultérieure. Merci de votre intérêt et de votre compréhension.
Dans le cadre des activités du Collectif scientifique sur la question du gaz de schiste et les enjeux énergétiques au Québec, une soirée-conférences est organisée par le Centr’ERE et l’Institut des sciences de l’environnement de l’UQAM.
Avec la participation de :
Angela Carter, Professeure agrégée, département de science politique, Université de Waterloo L’avenir de la politique climatique ? Laisser les combustibles fossiles sous terre.
Afin éviter les pires scénarios de crises climatiques, la communauté mondiale doit radicalement et immédiatement réduire les émissions de gaz à effet de serre. Cet exposé explore une nouvelle approche prometteuse de la politique climatique axée sur le maintien des combustibles fossiles sous terre. Depuis des décennies, les communautés et les organisations non gouvernementales tentent d’arrêter le flux de combustibles fossiles, comme en témoignent les nombreuses mobilisations sociales contre la fracturation hydraulique, les pipelines, les gazoducs et autres transports d’hydrocarbures. Mais depuis 2017, cette question fait l’objet de grands débats politiques et plusieurs pays interdisent désormais l’exploration ou l’extraction. Cette présentation explore la montée de ces nouvelles interdictions et propose une réflexion sur ce qu’elles pourraient signifier pour un important producteur de combustibles fossiles comme le Canada, ainsi que pour ses « pétro-provinces ».
Éric Pineault, Professeur, Institut des sciences de l’environnement, UQAM La ruée vers le gaz du Montney: une nouvelle frontière extractive du capital fossile au Canada
Alors que le retrait du projet Frontier sonne le glas du cycle expansif dans les sables bitumineux et que l’industrie continue son processus de consolidation, un boom de fracturation s’abat sur une vaste région de forêt boréale à plusieurs centaines de km à l’ouest de Fort McMurray. Le Montney, une formation géologique qui s’étale sur 150 000 km2, situés à cheval entre la Colombie-Britannique et l’Alberta, est l’un des grands gisements gaziers non conventionnels de l’Amérique du Nord. La pression capitaliste à extraire les hydrocarbures du Montney est à l’origine des projets d’infrastructures pour produire du GNL sur les côtes Est et Ouest du Canada (usine, gazoducs, ports méthaniers) et l’exporter sur les marchés internationaux. Cette nouvelle frontière extractive s’inscrit dans une croissance globale de la production de GNL et d’extraction de gaz par des méthodes non conventionnelles. Je vais conclure en soulignant la nouvelle centralité du gaz non conventionnel dans la dynamique d’accumulation du capitalisme fossile et des conflits socio-écologiques qu’il implique.