Isabel Orellana, professeure au Département de didactique de l’UQAM et directrice du Centr’ERE, participe à la journée d’étude Des regards croisés sur une planète sous conflits. Violence contre, avec et à travers la planète» ?, organisée par le Centre de recherche des études littéraires et culturelles sur la planétarité.
- Lieu : Université de Montréal
- Salle : Z-300 pavillon Claire-McNicoll / salle zoom
- Date : Vendredi, le 18 novembre 2022
RÉSUMÉ
La couverture médiatique de la Guerre en Ukraine a contribué à remettre le conflit au centre de notre imaginaire social. En habitant une société à la tendance amnésique et à l’attention sélective, nous oublions souvent tous les visages d’un monde sous conflits – qu’il faut bien conjuguer au pluriel. Quels sont ses traits distinctifs à l’ère planétaire et comment imaginer l’émergence du planétaire au-delà – ou à travers – les antagonismes ?
Cependant, la guerre armée n’est pas le seul conflit qui hante le monde. Dans cette journée d’étude nous interrogerons les violences contre, avec et à travers la planète depuis une perspective multilatérale. L’inégalité qui ordonne la planète nécessite une force policière globale (Negri) et demande une guerre à l’immigration (Mbembe) sans merci, une problématique qui sera explorée dans la section consacrée aux aspects conflictuels du vécu migratoire.
La journée sera largement ouverte aux différentes formes d’opposition qui hantent nos espaces de vie. Dans ce cadre, nous voulons inclure une réflexion sur le concept de slow violence, la violence parasitaire exercée sur des populations soumises à la précarité environnementale. Nous observerons une réflexion fondamentale et approfondie sur un des conflits théoriques les plus urgents de notre époque : le droit au développement contre la soutenabilité de la production.
Si la violence exercée contre la planète et à travers elle nous autorise à utiliser le terme de conflit planétaire, il est impossible de ne pas faire place dans notre réflexion aux éléments qui participent à la riposte intellectuelle et manifestaire contre la mise à mal de notre solidarité planétaire. Dans notre dernière séance, nous explorerons les alliances inattendues de l’humain et du non-humain qui sollicitent notre attention dans un régime planétaire qui déplace la position du genre humain et met de l’avant le paradigme du bien-être collectif.