Jérôme Lafitte, chercheur associé au Centr’ERE, co-signe une notice sur la question du végétarisme/véganisme dans le «Dictionnaire critique de l’anthropocène»

Ayant pour titre « végétarisme et véganisme » (p. 800-803), la notice tente de replacer les mouvements végétariens et végans dans une temporalité longue historique, afin de réfléchir quelques-unes de leurs relations. Il s’agit de mieux comprendre les pratiques, en particulier discursives, mais aussi les imaginaires, selon différents acteurs/trices des sociétés concernées, dans une certaine conflictualité sociale-historique. S’ouvrent alors quelques pistes géographiques au croisement des spatialités humanimales.

À propos du Dictionnaire critique de l’anthropocène

« Le présent dictionnaire s’appuie sur le concept récent d’« anthropocène », qui a le mérite, qu’on l’approuve ou non, de relancer la réflexion sur les rapports entre nature et société, entre constat scientifique et action politique, à travers une approche spatiale et territoriale. Procédant de façon critique, et fruit d’une démarche collective, cette vaste entreprise éditoriale se fonde sur une pratique de terrain, attentive aux détails et méfiante à l’égard des discours pré-établis.

Parmi les 330 notices, plusieurs thèmes sont au cœur des débats contemporains (biodiversité, changement climatique…), d’autres se réfèrent à des courants de pensée (écoféminisme, transhumanisme…). Les concepts mobilisés abordent des questions politiques (capitalocène, justice environnementale…), philosophiques (catastrophes, Gaïa…), ou épistémologiques (finitude, population…). Des notions classiques sont réinterrogées (nature, ressource…), tandis que des concepts sont précisés (biosphère, écosystème…).

D’autres notices discutent de mécanismes environnementaux (érosion, tsunami…), de pratiques récentes (agroécologie, ville durable…), de phénomènes territorialisés (déforestation, désertification…) ou d’artefacts (aéroport, autoroute…). Certaines examinent des lieux emblématiques (Amazonie, Fukushima…). D’autres, enfin, offrent un regard original sur l’anthropocène, sa faune (chien, ours…), ses mutations socio-économiques, institutionnelles ou politiques (biopiraterie, ZAD…). »

Référence complète : Dictionnaire critique de l’anthropocène, Collectif , CNRS, 2020, 1 200 p.

Pour en savoir plus sur cette récente parution, veuillez consulter la revue de presse ci-dessous :

Article de Thierry Jobard paru dans la revue Sciences Humaines

« Les géographes veulent davantage se faire entendre en matière d’environnement ». Entretien de Philippe Pelletier avec Denis Sergent dans La Croix, 20 juin 2020