La thèse de Jérôme Lafitte est maintenant disponible sur Archipel UQAM !

Jérôme Lafitte, Ph.D. en éducation et Docteur en géographie, désormais chercheur associé au Centr’ERE, a récemment déposé la version finale de sa thèse, intitulée Les temporalités environnementales et la dialogique du savoir : un enjeu pour une expertise citoyenne des acteurs-habitants de territoires en projets de “développement durable” sur Archipel.

Notice complète : Lafitte, Jérôme (2019). « Les temporalités environnementales et la dialogique du savoir : un enjeu pour une expertise citoyenne des acteurs-habitants de territoires en projets de «développement durable» » Thèse. Montréal (Québec, Canada), Université du Québec à Montréal, Doctorat en éducation.

Résumé :

Cette recherche a pour objet la construction et les échanges de savoirs environnementaux qui interviennent lors de démarches participatives de type Agenda 21 local (A21L) pour lesquelles les acteurs-habitants se trouvent de plus en plus sollicités. À cette occasion, un rapprochement s’opère entre des acteurs issus d’une communauté d’expertise scientifique et des acteurs issus d’une communauté d’habitants afin d’appréhender la complexité des questions socioécologiques au sein de territoires en projets de «développement durable ». Or, les projets territoriaux ne recoupent pas toujours les projets d’habiter plus personnels, faisant jouer une diversité de rapports au savoir et de temporalités environnementales dans la dialogique qui s’y joue. À cet effet, la littérature de recherche suggère que les temporalités environnementales devraient être prises en compte afin d’améliorer une gestion environnementale intégrée au sein des territoires en projets. À partir d’une étude de cas menée sur le piémont des Pyrénées centrales, cette recherche s’attache à décrire et à mieux comprendre le processus de construction, de mobilisation et de croisement de savoirs environnementaux au sein d’une dynamique dialogique, et de cerner les enjeux qui trament la relation savoirs-pouvoirs au coeur desquels les temporalités environnementales occupent un rôle décisif qu’il s’avère utile de considérer, aussi bien au regard de l’habitabilité des territoires de vie aux prises avec les changements environnementaux, qu’en ce qui concerne le développement et la prise en compte d’une expertise citoyenne. Les résultats de cette recherche montrent par quels ressorts discursifs, temporels, mais aussi pédagogistes, les savoirs des habitants subissent une requalification d’ordre technoscientifique par le projet institué et à travers une dynamique de participation publique caractérisée par un faible gradient dialogique et sous l’influence de la formation discursive du développement durable. Des habitants, notamment néopaysans et néoruraux, saisissent toutefois des opportunités instituantes au sein des dispositifs participatifs pour manifester leur créativité socioécologique, ancrée dans leur habiter au quotidien, et soutenir des innovations discrètes soucieuses du bien commun en matière d’environnement. On observe que la dynamique dialogique du savoir environnemental est indissociablement liée à la prise en compte des temporalités socioécologiques et que des temporalités écoformatives jouent un rôle décisif au regard du rapport au savoir en lien avec les changements environnementaux, dessinant une rationalité socioécologique en devenir. Les temporalités socioécologiques et écoformatives constituent également un levier politique et stratégique majeur aussi bien pour concrétiser la dialogique du savoir environnemental intervenant au sein de démarches participatives que plus largement, pour favoriser un dialogue territorial en vue d’une habitabilité socioécologique.  

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Mots-clés : temporalités environnementales, dialogique du savoir, habiter, expertise citoyenne

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