L’écoformation : une exploration réflexive des relations entre soi, les autres et le monde
Pascal Galvani, professeur titulaire, Université du Québec à Rimouski
Résumé
Le concept d’écoformation proposé par Gaston Pineau est né du paradigme d’auto-éco-organisation systémique d’Edgar Morin. L’écoformation désigne ainsi la relation formatrice vitale entre le sujet et son environnement physique et social. Elle se conjugue donc avec l’auto-formation et la socio-formation. Elle ouvre une « écologie de l’esprit » (Bateson) avec la réintroduction du sujet connaissant dans la connaissance. Les recherches développées sur l’écoformation1 montrent qu’elles s’appuient sur des méthodologies réflexives (autobiographie, journaux, récit de pratique, etc.) qui mettent en dialogue des savoirs produits réflexivement à partir de l’expérience vécue en première personne avec des savoirs construits en dialogue collectif (seconde personne) et des savoirs savants ou traditionnels (troisième personne). Les publications sur l’écoformation explorent les nouvelles relations à l’environnement basées sur une reliance co-formatrice2. Les crises environnementales de l’«ère planétaire » nous imposent de réapprendre comment vivre sur la terre. Quels sont les savoirs d’écoformation qui émergent des situations inédites vécues? La première tâche de l’écoformation est celle d’ouvrir des espaces réflexifs et dialogiques pour permettre de conscientiser ces nouvelles pratiques de relation à l’environnement.
1 Voir notamment les travaux du GREF (groupe de recherche sur l’écoformation) http://www.barbier-rd.nom.fr/GREFDCottereau98.html .
2 Ouvrages de la collection « Écologie et formation » aux Éditions L’Harmattan : http://www.editions-harmattan.fr/index.asp?navig=catalogue&obj=collection&no=270 .
Synthèse bibliographique (PDF)