6 mars 2013
Présentatrice : Lidia Guennaoui
Résumé de la présentation : Les étapes communes pour monter un projet de recherche qualitative sont la recension d’écrits, la construction d’une problématique, d’un cadre conceptuel et d’une méthodologie. Les ouvrages de méthodologie qualitative proposent généralement de suivre ces quatre étapes l’une à la suite de l’autre. Certains auteurs proposent une approche moins rigide, où un retour à l’étape précédente est envisagé pour réajuster l’une ou l’autre de ces quatre parties. Dans la pratique, il peut également être pertinent de recueillir des données de terrain – tout en suivant une méthodologie rigoureuse – avant même que le projet de recherche ne soit complètement constitué. Le terrain exploratoire est un outil méthodologique relativement méconnu, qui peut aider le chercheur à mieux définir son projet de recherche. Cet atelier présente l’origine des méthodes de recherche exploratoires en recherche qualitative, et propose différents moyens de les utiliser à chaque étape de la construction du projet de recherche.
Impressions des participants au moment de conclure la séance (mots-clés) :
Super; Méthodologie, exploration, éthique; Découverte de la notion d’entretien exploratoire; Participation du chercheur dans l’observation, limites de l’exploration; Déontologie, observer(é), donner(ée); Agilité, flou, précision ; orienter ou réorienter la recherche ?
Principaux apprentissages réalisés et constats partagés en lien avec cette séance:
Cette présentation a amené une fois de plus les participants du « Flash Méthéo » à discuter des enjeux éthiques et déontologiques liés à la recherche dans le domaine de l’éducation relative à l’environnement. Cette préoccupation pour la légitimité, la transparence et la légalité du processus de recherche apparaît donc centrale au sein du groupe à cette étape de leur démarche;
La communication de Lidia abordait un enjeu très peu soulevé dans les cours de méthodologie et dans les ouvrages connus des étudiants réunis, à savoir la restitution de données d’un terrain exploratoire pour les besoins d’un projet de recherche qui se construit par la suite. L’expérience de Ximena a été très éclairante à ce sujet puisqu’elle avait eu à obtenir un certificat éthique pour l’utilisation de données recueillies dans le cadre de recherches antérieures, réalisées à l’étranger et pour lesquelles aucun consentement n’avait été signé par les participants (contexte légal différent) ;
On a souligné que les terrains exploratoires ont un parallèle en recherche hypothético-déductive, soit ce que certains nomment parfois une pré- expérimentation ;
La discussion a évolué vers une réflexion collective sur le caractère itératif des démarches de recherche. Les collègues ont souligné le paradoxe qui existe entre la recherche telle qu’elle se vit, et la recherche telle qu’on l’écrit. En effet, on fait généralement paraître le processus comme ayant été linéaire alors que le parcours a été ponctué d’aller-retour avec le terrain, de remises en questions. Les participants ont questionné cette façon de faire.