Territoire, ressources et société : de la colonisation à la transition | Le mercredi 4 février 2015

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Conférence publique — Entrée Libre 

« Portrait du Québécois en colon »

Alain Deneault
Auteur de Noir Canada, de Paradis sous terre et de Paradis fiscaux: La filière canadienne (tous trois chez Écosociété)

Le rapport d’accaparement que les puissances industrielles et financières entretiennent envers les éléments du territoire québécois, que l’on réduit toujours à de simples “ressources”, a pour nous valeur de symptôme. Il traduit une histoire, celle de notre régime colonial, et une psychologie politique, celle de sujets toujours pas les citoyens d’une république, forçant la relecture du modèle d’analyse des luttes des classes. Pas seulement l’affaire moderne d’une dialectique entre bourgeois et prolétaires, entre laquelle s’essaie à l’existence une classe moyenne, notre mode historique d’organisation et de développement correspond davantage à la série des colonisateur-colon-colonisé, dans laquelle les puissances concernées cherchent à faire tenir à la majorité la position du juste milieu, nécessairement médiocre.

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« La transition écologique au Québec,
structure et fissures d’un discours »

René Audet
Directeur intérimaire de l’Institut des sciences de l’environnement,
Professeur au Département de stratégie, responsabilité sociale et environnementale.

Le discours de la transition écologique est dorénavant porté par un grand nombre d’organisations internationales ainsi que par des coalitions d’acteurs divers au niveau national en Europe et en Amérique. Le Québec ne fait pas exception à cette transformation du discours environnemental alors que s’organise une alliance pour “l’économie verte” réunissant des représentants des secteurs syndical, civique et corporatif de la société civile. Cette présentation proposera une première analyse du discours québécois de la transition écologique en mettant en lumière sa structure, ses principaux arguments, ses métaphores et ses dispositifs politiques. Elle cherchera également à identifier des “fissures” dans le discours, c’est-à-dire des enjeux potentiellement polémiques – comme le développement de la filière des hydrocarbures – qui font apparaître des trajectoires divergentes pour une transition écologique du Québec.

Le mercredi 4 février 2015 à 18 h 30
Salle D-R200 de l’UQAM
Pavillon Athanase-David
1430, rue Saint-Denis

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