19 mars 2013
Pour une quatrième fois consécutive, la Coalition québécoise sur les impacts socio-environnementaux des transnationales en Amérique latine organise ce colloque annuel auquel le Centr’ERE était associé conjointement à diverses organisations : le Projet d’Accompagnement Québec-Guatemala, la Coalition québécoise sur les impacts socio-environnementaux des transnationales en Amérique latine, l’Entraide missionnaire, le Comité pour les droits humains en Amérique latine, le Projet Accompagnement Solidarité Colombie, la Chaire Nycole Turmel de l’UQAM et le Réseau de recherche et de connaissances relatives aux peuples autochtones – DIALOG. Des membres du Centr’ERE ont participé au comité d’organisation du colloque et ont contribué à l’élaboration du programme.
Ce colloque qui a réunit plus d’une vingtaine de conférenciers, du Guatemala, du El Salvador, de la Colombie, du Canada et du Québec, ainsi qu’un public important, a abordé les défis de l’équité socioécologique, de la défense des droits humains et du territoire en contexte d’implantation de mégaprojets extractifs dans les Amériques. Les nombreux mouvements sociaux de résistance et de défense du territoire qui se sont créés un peu partout dans les communautés où l’industrie extractive s’installe se voient fragilisés par des processus de criminalisation à leur égard. Les stratégies préconisées par l’industrie extractive, avec l’appui des autorités gouvernementales, visent entre autres à les diviser, les faire taire, les affaiblir et les évacuer des processus décisionnels. Sous diverses perspectives, les conférences ont mis en évidence l’absence de consultation et de dialogue véritables sur les enjeux, les stratégies de criminalisation de la protestation sociale dont les déplacements forcés, l’intimidation, la répression, la criminalisation, la judiciarisation, les poursuites-baillons. Plusieurs conférenciers ont dénoncé le virage du gouvernement canadien au service de l’idéologie de la croissance, qui entraine des coupures importantes à la coopération internationale et au financement des ONG qui critiquent les politiques en vigueur et qui privilégie le soutien financier des organisations qui s’associent aux entreprises extractives canadiennes.
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