Visionner le séminaire
Nous vivons une crise socioécologique sans précédent dont les changements climatiques sont l’une des manifestations les plus connues. Ces bouleversements représentent un défi important pour la santé mentale et le bien-être des individus et des communautés. Parmi les impacts associés à cette crise se retrouve l’écoanxiété. Colère, tristesse et impuissance caractérisent cette peur d’un avenir peu enviable. Malgré tout, certain.e.s choisissent de s’engager activement au sein de leurs collectivités. Comment transformer notre détresse en moteur d’action pour la planète devient une question pressante, notamment au sein des milieux éducatifs formels et non-formels.
Quel rôle joue l’éducation, et plus précisément l’éducation relative à l’environnement (ERE) face à ce phénomène croissant? Comment les enseignant.e.s et les éducateur.trice.s peuvent reconnaître et accueillir la charge émotive que suscitent les enjeux socioécologiques contemporains ? De quelles façons l’ERE pourrait guider et faciliter le développement de la résilience émotive et du pouvoir agir?
Le présent séminaire visait à explorer ces questions vives en présentant l’état des connaissances sur l’écoanxiété, mais surtout, en échangeant avec les acteurs et actrices du milieu de l’éducation pour (re)connaître leurs besoins, questionnements et réalités propres.
Objectifs
- Présenter sommairement l’avancement des travaux sur l’écoanxiété (recension des écrits et schéma notionnel faits dans le cadre du projet « Écoanxiété et engagement citoyen : comment transformer la détresse en moteur d’action pour la planète »).
- Préciser le rôle de l’ERE face à l’écoanxiété (notamment par le développement du pouvoir-agir)
- Connaître les besoins des personnes du milieu de l’éducation en terme de connaissances, de ressources, d’outils ou de formation liés à ce phénomène croissant
Panel
Maxime Boivin, co-directrice du projet « Écoanxiété et engagement citoyen : Comment transformer la détresse en moteur d’action pour la planète », INSPQ
Mathieu Létourneau, finissant à la maîtrise en sciences de l’environnement, supervisé par Lucie Sauvé. Titre de l’essai : « Écoanxiété : clarifications conceptuelles et réseau notionnel. »
Félix Lebrun-Paré, conseiller scientifique en mobilisation des connaissances à l’Institut national de santé publique (INSPQ).
Violaine Brisebois-Lavoie, professeure de psychologie au Collège de Bois-de-boulogne et militante (Profs pour la Planète et La Planète s’invite au parlement)
Animation : Anne-Sophie Gousse-Lessard, professeure associée à l’Institut des sciences de l’environnement de l’UQAM, et chercheuse associée au Centr’ERE.
Références / ressources intéressantes :
- Comment prendre en compte les anxiétés dans mes pratiques éducatives ? L’événement du Réseau IDée asbl, en partenariat avec Ecotopie, et avec la collaboration de Point Culture, s’est tenu en ligne, au mois de juin 2020.
- Travaux de Maria Ojala
- Ojala, M. (2021) Safe spaces or a pedagogy of discomfort? Senior high-school teachers’ meta-emotion philosophies and climate change education. The Journal of Environmental Education, 52, 40-52
- Ojala, M. (2016) Facing Anxiety in Climate Change Education: From Therapeutic Practice to Hopeful Transgressive Learning. Canadian Journal of Environmental Education, 21, 41-56.
- Ojala, M. (2013). Coping with Climate Change among Adolescents: Implications for Subjective Well-Being and Environmental Engagement. Sustainability, 5, 2191-2209
- Travaux de Pihkala
- Pihkala, P. (2017) Environmental education after sustainability: hope in the midst of tragedy. Global Discourse, 7, 109-127.
- Pihkala, P. (2020). Eco-Anxiety and Environmental Education. Sustainability, 12 (10149).
- Travaux de Chawla
- Chawla, L. (2020). Childhood nature connection and constructive hope: A review of research on connecting with nature and coping with environmental loss. People and Nature, 2, 619-642.
Détails de l’événement
- Mercredi 26 mai, de 19 h à 20 h 30 (Québec)
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