Dans les milieux écologistes, les théories et les pratiques de la sollicitude (le care) ont de plus en plus d’échos. Face à la gravité des enjeux socio-écologiques et aux exigences des luttes, plusieurs cherchent et expérimentent des voies pour infuser une culture du soin dans l’engagement. Ce faisant, le rapport à soi, aux pairs et à l’ensemble du vivant est souvent revisité. Ainsi, que peut-on apprendre en invitant la sollicitude au cœur de l’engagement écologiste? Perçoit-on des indices de transformation dans les collectifs et les organisations où l’on fait du care un sujet et un projet? Quelles sont les compétences à construire pour soutenir cette culture en émergence?
Avec la participation de :
Emmanuelle Larocque, professeure au département de travail social à l’UQO, chercheure au Centr’ERE
Quentin Lehmann, chargé de projet en soutien des mobilisations jeunesse au Front commun pour la transition énergétique, étudiant à la maîtrise sciences de l’environnement à l’UQAM
Rosalinda Hidalgo, responsable du pôle Actions Urgentes au Comité pour les droits humains en Amérique latine
Guillaume Moreau, agent de programmation, de planification et de recherche auBureau de santé environnementale et développement durable du CIUSS du Centre-Sud-de-l’Île-de-Montréal,agent de recherche au Centr’ERE
Animation : Laurence Brière, professeure au département de didactique de l’UQAM et directrice du Centr’ERE, Marie-Michèle Voyer, étudiante à la maîtrise en sciences de l’environnement à l’UQAM
Du 10 au 29 octobre 2024, le Centre de recherche en éducation et formation relatives à l’environnement et à l’écocitoyenneté (Centr’ERE) de l’Université du Québec à Montréal, organise les Journées de l’éducation relative à l’environnement.
Ces journées entament la saison automnale du Centr’ERE en évoluant autour de trois dates symboliques dont les significations marquent considérablement notre rapport à l’éducation, aux enjeux qui concernent les peuples autochtones et à l’environnement. Le 5 octobre est en effet, la journée internationale des enseignant·e·s; le 12 octobre, la journée dite de « découverte » des Amériques, marque de très douloureux moments d’histoire et incite à reconstruire les liens avec les Premiers peuples de ces continents renommés Abya Yaladepuis 1977 ; et le 14 octobre, journée internationale de l’éducation relative à l’environnement (ERE). Ces trois dates balisent le parcours d’un ensemble d’activités (séminaires, tables rondes, conférences, rencontres) offrant des regards complémentaires sur le passé, le présent et l’avenir du champ de l’éducation relative à l’environnement à l’Université du Québec à Montréal, au Québec et au-delà. Tout au long de ces journées, de multiples fenêtres seront ouvertes sur les maillages interdisciplinaires foisonnants que favorise l’ERE.
Journée d’étude Éducation à l’intervention écosociale : Se former et s’engager pour la transition socio-écologique
Jeudi 10 octobre 2024 de 8h30 à 17h30 Lieu : A-2760 (en avant-midi) / N-8550 (en après-midi) A-2760 : Pavillon Hubert-Aquin (A), UQAM, 400, rue Sainte-Catherine Est, H2L 2C5 N-8550 : Pavillon Paul-Gérin-Lajoie (N), UQAM, 1205, rue Saint-Denis, H2X 3R9 Lien vers Plan interactif du campus
Dans le cadre des Journées de l’ERE coordonnées par le Centr’ERE, une journée est dédiée aux initiatives et aux enjeux d’écologisation de la formation en travail social. De fait, des acteurs et actrices du travail social en milieux francophones ouvrent et développent un nouveau champ de connaissances et de pratiques alors qu’ils et elles sont préoccupés par l’engagement pour la justice écosociale et la transition socioécologique. Cette journée convie toutes personnes intéressées à contribuer particulièrement à la réflexion sur les enjeux de la formation à l’intervention écosociale : la formation formelle (programmes) en travail social; la formation continue pour les milieux de pratique; l’éducation non formelle et l’éducation populaire/communautaire en intervention écosociale. Une douzaine de contributions sont à l’horaire.
Le programme de la journée sera divisé en trois blocs thématiques :
Initiatives et enjeux écosociaux des pratiques académiques en travail social Animation : Carine Villemagne, Université de Sherbrooke
La dimension éducative de pratiques d’intervention écosociale Animation : Elizabeth Pinault, UQAM
La dimension éducative de pratiques scientifiques en travail écosocial Animation : Gabrielle Laverdière, UQAM
Avec la participation de : Jade Bourdages-Lafleur (UQAM) ; Justine Daniel (LENGRAIS-CEU) ; Anne Gauthier (Centre d’écologie urbaine); Diana Hor (TNCDC) ; Shawn-Renée Hordyk (UQAM) ; Gabrielle Laverdière (UQAM) ; Sue-Ann MacDonald (UdeM) ; Laurent Ménochet (IRTS-Normandie-Caen) ; Arnaud Morange (IRTS-Normandie-Caen) ; Élizabeth Pineault (UQAM) ; Sarah Richard (CÉPOP) ; Mélissa Roy (UQAM) et Carolanne St-Louis (UQAM)
Comité organisateur Hugue Asselin, chargé de cours et coordonnateur du Centr’ERE, UQAM Sylvie Jochems, professeure à l’École de travail social, UQAM Gabrielle Laverdière, étudiante 2e cycle à l’École de travail social, UQAM Elizabeth Pinault, étudiante 2e cycle à l’École de travail social, UQAM Carine Villemagne, professeure en éducation à l’Université de Sherbrooke.
Séminaire Percevoir le sonore dans notre relation au monde
Mardi 15 octobre 2024 de 9h00 à 12h00 Lieu : Salle de la Didacthèque de la Bibliothèque des sciences de l’éducation (W-1011), UQAM Entrée par le 1er étage du pavillon W ou par le local A-M100 Pavillon Thérèse-Casgrain (W), UQAM, 455, boul. René-Lévesque Est, H2L 4Y2 Lien vers Plan interactif du campus
Présenté en collaboration avec La semaine du son Canada
Lorsqu’on aborde la question des enjeux sociétaux, notamment celui de l’écologie, on pense rarement à le faire d’un point de vue sonore. Or, le son est partout autour de nous, s’invitant dans nos vies sans qu’on s’en aperçoive. Alors, pourquoi ne pas le considérer comme médium ou pont sensible pour aborder le monde dans lequel nous vivons? Autrement dit, pourquoi ne pas envisager l’écoute comme accès privilégié à une compréhension efficace de notre environnement, qui pourrait aussi être une sorte de révélateur permettant d’« amener un nouvel être au monde, plus sensible et perméable » (Versailles, 2023). L’ouïe est un organe perceptif moteur, mettant dans bien des situations l’ensemble de nos sens en alerte, il est fondamental de lui donner sa juste place dans la réception des signaux nécessaires à notre meilleure compréhension du monde.
Ce séminaire propose d’entrer les oreilles grandes ouvertes dans cette dimension de nos vies que nous oublions bien trop souvent par habitude, indifférence ou ignorance. Ce séminaire se divise en quatre temps.
Pascale Goday présentera une partie de sa thèse qui est en cours. Ce projet de recherche propose d’intégrer l’étude des phénomènes sonores naturels et urbains dans les pratiques musicales comme un nouvel axe permettant une approche sensible, sanitaire, artistique et citoyenne du son et des environnements qui lui sont corrélés. La conceptualisation d’un nouvel axe didactico-pédagogique permettra d’envisager une meilleure conscientisation des enjeux socio-écologiques du son et une amélioration de la relation au milieu de vie (Sauvé, 1997).
Alain Joule proposera une communication-performance sur le thème de la liance. Il interroge la perception comme invitation à la visitation. C’est l’appellation du moment de convocation, la réception du ferment qui permettra l’avènement d’une création artistique. Il s’agira d’être le monde en tant que tout et partie, et ce dans un acte artistique, à ce moment privilégié que représente l’élaboration perceptive de ce qui pourrait être ou devenir une œuvre d’art, c’est ce que le poète appelle : La possibilité d’une œuvre
Pascale Goday et Emmanuelle Lizère présenteront la Semaine du Son Canada et ses missions. Cet OBNL a pour but d’amener chaque être humain à prendre conscience que le sonore est un élément d’équilibre personnel fondamental dans sa relation aux autres et au monde, dans ses dimensions environnementales, sociétales, médicales, économiques, industrielles et culturelles. Autant de dimensions qui nous amènent à considérer le sonore comme une porte d’accès au monde.
Un atelier découverte autour des massages sonores. Il s’agira de découvrir la pratique du massage sonore telle que la pratique Thierry Madiot (un des créateurs du concept). Sans jamais vous toucher, deux spécialistes manipulent des objets dont les sons vous effleurent, vous questionnent au plus profond de votre intimité et vous font voyager. Un bien-être par le son assuré!
Pour approfondir la réflexion, quelques publications de Pascale Goday :
Pascale Goday, doctorante en études et pratiques des arts à l’UQAM et présidente de la Semaine du Son Canada Alain Joule, docteur PhD en études et pratiques des arts, poète pluriel Emmanuelle Lizère, diplômée de musique et de musicologie à l’Université de Tours et diplômée en art en thérapie et en psychopédagogie à l’Université de Paris V.
Animation: Anne Deslauriers, professeure à l’École des arts visuels et médiatiques de l’Université du Québec Montréal et directrice artistique de la Semaine du son Canada.
Séminaire-atelier Circularité des textiles, formation et perspectives de sensibilisation écocitoyenne
Jeudi 17 octobre 2024 de 14h00 à 16h00 Lieu : Salle de la Didacthèque de la Bibliothèque des sciences de l’éducation (W-1011), UQAM Entrée par le 1er étage du pavillon W ou par le local A-M100 Pavillon Thérèse-Casgrain (W), UQAM, 455, boul. René-Lévesque Est, H2L 4Y2 Lien vers Plan interactif du campus
Associée à l’exacerbation de la consommation actuelle, l’industrie textile est responsable d’impacts qui affectent gravement la qualité de l’environnement et la santé des personnes. Entre autres impacts, elle est considérée comme l’une des causes d’environ 20 % de la pollution mondiale de l’eau potable. L’industrie du textile et de l’habillement et le comportement des consommateurs sont appelés à changer et à évoluer. Dans ce contexte, le concept de circularité textile a émergé, combinant la rationalité environnementale avec des processus de résilience, de créativité et d’innovation et renforçant les perspectives d’écocitoyenneté.
Ce séminaire-atelier rendra compte et expérimentera une pratique de formation du projet « Circularité des textiles : pratiques, formations et perspectives » développé dans le cadre d’un partenariat (MIFI, 2023-2025) entre l’UQAM et l’Institut supérieur de design (ISDi) de l’Université de La Havane, à Cuba. Basé sur l’expérience de formation en textile vestimentaire qui, depuis 2017, est réalisée à l’ISDi, ce projet promeut une culture de récupération, de créativité et d’autosuffisance dans le domaine de l’habillement à Cuba. Il vise à contribuer à la reconnaissance et à la valorisation du patrimoine textile et du savoir-faire textile traditionnel et artisanal. Il cherche également à apporter ces connaissances aux processus de formation communautaire sur la circularité des textiles. La modalité des ateliers dans les communautés elles-mêmes propose l’exploration collective de cette approche à travers le dialogue, la discussion et la réflexion, en reliant les pratiques et techniques traditionnelles de récupération, de transformation et de fabrication des textiles à la réalité socio-écologique mondiale, favorisant une dynamique qui permet la génération d’idées créatives et innovantes. L’objectif est de proposer de processus d’apprentissage stimulants et contextuellement appropriés et de lier l’apprentissage de la fabrication de textiles à la main à l’éveil d’une sensibilité et d’une prise de conscience des réalités socio-écologiques critiques actuelles liées à la surproduction et à la consommation exacerbée de textiles, particulièrement, de vêtements. L’objectif est de contribuer au développement et au renforcement de la responsabilité socio-écologique et de la capacité des communautés à identifier des alternatives.
Arianet Valdivia Mesa et Boris Pérez Vazquez, Institut Supérieur de Design de l’Universidad de La Habana René Gutiérrez Mayrata, Bureau de l’Historien de La Havane
Lancement et table ronde Trajectoires, perspectives et défis de l’éducation relative à l’environnement contemporaine
Mardi 29 octobre 2024 de 15h00 à 17h00 Lieu : Salle de la Didacthèque de la Bibliothèque des sciences de l’éducation (W-1011), UQAM Entrée par le 1er étage du pavillon W ou par le local A-M100 Pavillon Thérèse-Casgrain (W), UQAM, 455, boul. René-Lévesque Est, H2L 4Y2 Lien vers Plan interactif du campus
L’éducation relative à l’environnement se déploie autant au sein des institutions, dont l’école, et des organisations qu’au sein de la mobilisation citoyenne, de l’action sociale et des activités dans la nature. Construit au fil d’un parcours dialogique et collaboratif témoignant de la vitalité de ce domaine, cet ouvrage est une contribution à son patrimoine théorique et pratique.
Il invite, entre autres, le monde de l’éducation, de l’animation, de l’interprétation et de la protection de l’environnement à réfléchir sur des propositions, des réflexions et des analyses à propos des enjeux et des défis que la crise socioécologique contemporaine soulève. Adoptant une perspective interdisciplinaire et intersectorielle, ce livre se penche sur l’apprentissage du rapport à l’environnement dans l’action citoyenne, les arts, les dynamiques créatives et culturelles et la formation, soulignant la complémentarité des initiatives éducatives dans une diversité de milieux.
Le lancement de cet ouvrage invite à poursuivre le croisement de savoirs, de trajectoires et de perspectives dans une pluralité de regards afin de cheminer vers les transformations socioécologiques et vers l’horizon d’espoir dont le monde a besoin.
Laurence Brière, professeure au Département de didactique de l’UQAM et directrice du Centr’ERE Hugue Asselin, chargé de cours et coordonnateur du Centr’ERE Adolfo Agundez Rodriguez, professeur à la Faculté d’éducation de l’Université de Sherbrooke et chercheur associé du Centr’ERE Anne Deslauriers, professeure à l’École des arts visuels et médiatiques de l’UQAM et chercheuse régulière du Centr’ERE Mélanie Champoux, professeure au Département de didactique de l’UQAM et chercheuse régulière du Centr’ERE Lucie Sauvé, professeure émérite au Département de didactique de l’UQAM et fondatrice du Centr’ERE
Animation: Isabel Orellana, professeure au Département de didactique de l’UQAM
Dans la cadre du numéro thématique de la revue Éducation relative à l’environnementportant sur l’Écoformation, un webinaire animé par l’équipe du Groupe de recherche en écofomation (GREF) et celle de la revue ont invité plus spécifiquement trois auteurs chercheurs à présenter l’article qu’ils y ont publié.
Ce webinaire a eu lieu le mercredi 18 septembre 2024.
Pour voir ou revoir cet événement, accédez à l’enregistrement de cette rencontre via le lien suivant
La Revue ERE tient à remercier l’équipe du Réseau français d’éducation à la nature et à l’environnement (FRENE) pour cet enregistrement.
Les présentations étaient suivies d’une discussion avec le public.
Une initiative de l’organisme canadien à but non lucratif, Waterlution, cette série de trois événements où se rencontreront les secteurs de l’art et de l’environnement permettra d’explorer comment les pratiques artistiques participatives peuvent être utilisées pour lutter contre l’anxiété climatique (éco-anxiété), et renforcer la résilience et les capacités communautaires.
L’événement de Montréal est organisé en collaboration avec le Centre de recherche en éducation et formation relatives à l’environnement et à l’écocitoyenneté et l’OBNL Éclore. Il se tiendra le vendredi 30 août 2024, de 9h à 15h à la Salle de la Reconnaissance (D R-200) du Pavillon Athanase-David de l’Université du Québec à Montréal.
Depuis plusieurs semaines, cet événement spécial est en cours de préparation. Il s’agit d’une opportunité unique de discuter du rôle de l’art dans la promotion de la résilience climatique au sein d’un groupe intersectoriel et de concevoir des instruments pour atténuer l’éco-anxiété, tant au niveau individuel que collectif, à travers l’art. Cette journée aspire à être un vecteur d’espoir et d’inspiration, en valorisant le pouvoir de la rencontre entre des perspectives variées.
Cercle d’ouverture et perspective autochtone
Exploration participative de deux questions centrales avec des artistes, des professeur.e.s, des pédagogues, des chercheur.e.s, des psychologues, des environnementalistes et des militant.e.s invité.e.s (voir la liste des contributeur.ice.s).
Ateliers d’engagement créatif sur l’éco-anxiété
Chaque participant.e sera activement impliqué.e dans toutes les activités de la journée et s’engage à être présent.e dès 9h jusqu’à 15h (une activité de réseautage hors site suivra pour celles et ceux qui le souhaitent). Les billets sont limités ! Leur prix suggéré est de 10 $. (Obtenir un billet) Café, thé et collation seront offerts aux participant.e.s.
Au grand plaisir de vous y rencontrer ! Helena Vallée-Dallaire, Waterlution Anne Deslauriers EAVM UQAM
À propos de l’éco-anxiété
Dans une étude réalisée en 2023 auprès de jeunes Canadiens (âgés de 16 à 25 ans), 56 % ont déclaré se sentir effrayés, tristes, anxieux et impuissants face à la catastrophe climatique ; 78 % ont indiqué que celle-ci avait un impact sur leur santé mentale globale et 37 % ont déclaré que leurs sentiments à l’égard de la situation avaient un impact négatif sur leur fonctionnement quotidien.
L’impact de l’art
De nouvelles recherches sur l’art lié au changement climatique soutiennent son impact comme moyen d’engagement et de guérison. Roosen, Klockner et Swim (2017) ont examiné les avantages psychologiques que l’art visuel offre dans la crise du changement climatique, constatant que : « la perception et le traitement de l’art nécessitent des parties du cerveau qui ne sont normalement pas accessibles par les communications typiques sur le changement climatique… Cela implique de nouvelles métaphores, analogies ou récits, qui manquent généralement à la communication climatique… cela fournit des visualisations du problème,… donne une expérience personnelle du sujet et peut également aider à établir une identité de groupe qui donne le sentiment d’être. soutenu dans les efforts visant à lutter contre le changement climatique ». La communauté artistique est également appelée à contribuer à « donner la parole aux préoccupations et aux craintes [de la société] » et est de plus en plus reconnue pour sa manière unique de voir quels artistes servent de témoins, relient les faits et transforment l’émotion en action .
Deux questions fondamentales seront explorées lors de chacun des symposiums d’une journée :
Dans quelle mesure le secteur artistique canadien peut-il jouer un rôle dans la lutte contre les niveaux croissants d’anxiété liée au changement climatique ressentis au sein des communautés ?
Quelles méthodologies et pratiques artistiques peuvent être déployées pour générer l’espoir climatique, une gestion responsable des ressources naturelles et de l’eau, et renforcer la résilience des communautés?
Chaque journée comprendra des séances dirigées par des artistes, éducateurs, et environnementalistes invités au cours desquelles les participants exploreront, guidés par ces questions, l’impact de pratiques créatives pour construire l’espoir et la résilience face à la catastrophe climatique.
Grâce au soutien de partenaires et co-organisateurs locaux, chaque événement sera unique et adapté au contexte de chaque lieu.
À propos de Waterlution
Un organisme canadien à but non lucratif enregistré au fédéral, Waterlution offre une formation distinctive en matière de renforcement des capacités, de leadership et de facilitation pour stimuler et encadrer les innovateurs et les entrepreneurs en herbe dans le domaine de l’eau et du changement climatique. Dans son engagement auprès des communautés par le biais d’ateliers et d’activités in-situ qui, ensemble, font évoluer notre relation collective, notre compréhension et nos réponses innovantes pour résoudre les problèmes complexes liés à l’eau, Waterlution travaille particulièrement avec des groupes et communautés sous-représentés.
Nous avons le plaisir de vous inviter à la 10e assemblée générale du Centr’ERE jeudi le 20 juin 2024 de 14h00 à 16h00 qui se tiendra à distance par l’entremise de Zoom en cliquant sur le lien d’inscription ici.
La documentation pertinente pour l’assemblée générale, dont : la liste actualisée des membres du Centr’ERE ainsi que le procès-verbal de la dernière assemblée générale, sera envoyée par courriel.
Proposition d’ordre du jour
Mot d’ouverture de la directrice du Centr’ERE.
Nomination d’un(e) président(e) et d’un(e) secrétaire de l’assemblée.
Procédures d’assemblée.
Lecture et adoption de l’ordre du jour.
Adoption du procès-verbal de la 9e AGA tenue le 1er décembre 2023.
Le Colloque 510 « Éduquer par l’art » en lien avec les enjeux sociétaux : réflexions théoriques, expériences et perspectives, à l’école et au-delà (5e édition) s’est déroulé les 16 et 17 mai à l’Université d’Ottawa. Ce colloque était organisé dans le cadre du 91e congrès de l’Acfas 2024.
Sous la responsabilité de :
Vincent Bouchard-Valentine (UQAM – Université du Québec à Montréal) – chercheur régulier au Centr’ERE
Maia Morel (UdeS – Université de Sherbrooke) – chercheure associée au Centr’ERE
La recherche montre que les arts et la littérature permettent de réaliser une analyse critique de phénomènes ou d’enjeux de nature écosociale (écoféminisme, antiracisme, justice environnementale), tout en esquissant des pistes de solution empreintes de la créativité caractéristique du domaine artistique.
Cette 5e édition est l’occasion de créer un espace pour la diffusion des résultats de recherche visant ce questionnement et d’ouvrir les débats dans un contexte plus large, en invitant à partager leur expertise des chercheur·ses de domaines connexes à l’éducation : sciences sociales, ethnographie, anthropologie, études autochtones et/ou travail social. Nous nous appuyons sur la notion d’éducation citoyenne pour un avenir viable (Gilbert et Boutet, 2022) pour explorer les questions suivantes :
1) Que propose la recherche touchant les arts et la littérature comme approche actualisée d’émancipation sociétale? 2) Quels sont les angles morts dans la pratique des intervenant·e·s du milieu culturel dans l’accompagnement des jeunes en vue d’une éducation « transformatoire » (Dovidio, Glick et Rudman, 2005)? 3) Comment évolue « la conscience anthropocène » des jeunes à l’ère de la toute-puissance technologique (Pruneau et al., 2016), alors qu’ils se trouvent progressivement déconnectés des milieux naturels au profit d’une connexion plus forte aux univers numériques? 4) De quelle manière s’expriment les zones de tension entre « l’être » et « l’avoir », soit la gestion de nos rapports individuels et collectifs à l’environnement et l’impact de la qualité de ce lien sur la viabilité de notre avenir, notamment sur le plan « éco-nomique » (Sauvé, 2009)? 5) Quels sont les cadres de référence (idéologiques, culturels, étatiques, politiques, communautaires) qui influencent l’action éducative et, en conséquence, influencent les « affaires humaines » (Cochet, 2018) : la solidarité, l’identité, l’altérité, l’équité, les échanges, les valeurs…
L’héritage des luttes environnementales au Québec. Un souffle écocitoyen, sous la direction de Lucie Sauvé, Johanne Béliveau et Denise Proulx, est paru aux Presses de l’Université du Québec le 25 avril 2024. Disponible pour la commande.
« Si le Québec a pu échapper jusqu’ici à diverses tentatives d’agressions envers son territoire, c’est grâce à des groupes mobilisés, qui demeurent en alerte. Les récits de lutte présentés dans cet ouvrage témoignent de l’engagement de citoyennes et citoyens qui se sont invités dans l’arène politique, exigeant l’exercice, sans entrave, d’une démocratie active. Le but de ces luttes : préserver la santé et l’intégrité de notre monde vivant. »
Le Colloque 503. La philosophie pour enfants pour le développement du pouvoir d’agir en contexte de crise environnementale et climatique, s’est déroulé du 13 au 15 mai 2024 à l’Université d’Ottawa.
Ce colloque était organisé dans le cadre du 91e congrès de l’Acfas 2024, en collaboration entre le Centr’ERE (Centre de recherche en éducation et formation relatives à l’environnement) et le Collectif d.phi (Collectif pour le développement et l’étude des dialogues philosophiques).
Sous la responsabilité d’Adolfo Agundez Rodriguez, professeur à la Faculté d’éducation de l’Université de Sherbrooke et chercheur régulier au Centr’ERE et de Mathieu Gagnon, professeur titulaire au Département d’enseignement au préscolaire et au primaire de l’Université de Sherbrooke.
Le Colloque 532 Éducation en plein air : les recherches menées par la communauté étudiante, s’est déroulé les 14 et 15 mai 2024 à l’Université d’Ottawa. Ce colloque était organisé dans le cadre du 91e congrès de l’Acfas 2024.
Sous la responsabilité de Jean-Philippe Ayotte-Beaudet, professeur à la Faculté d’éducation de l’Université de Sherbrooke, chercheur associé du Centr’ERE, et d’une équipe constituée de collaborateur·rice·s de trois universités du réseau UQ et de l’Université de Sherbrooke.
L’objectif du colloque sera de brosser un portrait des recherches contemporaines menées par la communauté étudiante et associées à l’éducation en plein air, de la petite enfance à l’enseignement supérieur. Ce portrait permettra d’apporter des réponses à une question de société qui nous apparait essentielle : Quels sont les bénéfices, enjeux ou limitations de l’éducation en plein air au regard de l’amélioration de la qualité des situations éducatives ?
Nous avons eu le plaisir d’accueillir Clément Mazéran, élève normalien en design à l’ENS Paris-Saclay (France), en stage pré-doctoral au Centr’ERE et Céline Monvoisin, architecte et doctorante en études et pratiques des arts à l’Université du Québec à Montréal (UQAM) pour ce midi-étudiant !
RÉSUMÉ Le contexte d’urgence climatique nécessite de concevoir des apprentissages valorisant la quête de sens des apprenants et praticiens, et soutenant leur capacité d’action et d’initiative critiques face à la crise.
Comment former des professionnels et citoyens capables de s’orienter dans leurs interactions avec l’environnement ? Comment faire émerger, à la convergence des enseignements du design et de l’ERE, une attention pédagogique à l’écologie de l’action ? Quels dispositifs d’apprentissages construire, qui suscitent une réflexivité relationnelle entre l’apprenant et son milieu, et permettent d’expliciter la dimension écoformatrice de l’expérience pratique ?
En s’intéressant aux « critiques en actes du quotidien » (Pruvost, 2024) au sein des alternatives écologiques liées à la forêt et au bois, Clément interroge la dimension écoformatrice de ces communautés d’apprentissages mêlant humains et autres vivants (Orellana, 2006). Il développe une exploration cartographique des « lieux » de la pratique, associant recherche-formation-expérientielle (Galvani, 2020), et perspective relationnelle du design ontologique (Escobar, 2020). Il cherche à intégrer ce processus cartographique dans un apprentissage comme ancrage dans un «milieu de vie». Il se doit réflexif, exploratoire, et sensible, pour accompagner une prise de conscience des relations entre les êtres, rythmes, lieux, qui habitent et densifient le territoire, afin d’y orienter collectivement nos actions (Morizot, 2020). Quant à Céline, sa recherche doctorale porte sur les pédagogies du design qui répondent aux enjeux écologiques de la conception à travers un apprentissage expérientiel, concret et incarné. Elle s’interroge sur ce que mobilisent et génèrent ces pratiques chez l’apprenant, dans la pratique du projet et pour la construction des savoirs du design. Pour cela, elle cherche à saisir l’influence des différentes considérations de la matière, qu’elle soit corporelle, artéfactuelle ou mésologique, sur nos manières d’agir et de connaître. Croisant les approches de la psychophénoménologie (Vermersch, 2019; Faingold, 1998) et de l’ecoformation (Galvani, 2020; Pineau et al., 2005), elle développe une compréhension du processus d’apprentissage au plus près du vécu pour qualifier ses effets dans notre rapport à soi, aux autres et à l’Oïkos (Sauvé, 2019).
Notice Biographique
Clément Mazeran est élève normalien en design à l’ENS Paris-Saclay (France), en stage pré-doctoral au Centr’ERE, et membre étudiant du groupe de recherche interdisciplinaire sur le végétal et l’environnement (GRIVE).
Céline Monvoisin est architecte et a enseigné dans les domaines du design (France), doctorante en études et pratiques des arts à l’Université du Québec à Montréal (UQAM), et membre du groupe de recherche en didactique des arts AmalGAME.