24 – Les processus de recherche collaborative en éducation relative à l’environnement : creusets de transition socio-écologique | 90e Congrès de l’ACFAS | 8 et 9 mai 2023
Colloque organisé par le Centr’ERE en collaboration avec les Amis de la montagne, dans le cadre du 90e Congrès de l’Acfas.
24 – Les processus de recherche collaborative en éducation relative à l’environnement :creusets de transition socio-écologique
Du lundi 8 au mardi 9 mai 2023 Sur place et en ligne Lieu : Université de Montréal, Pavillon Jean Brillant, 3 200, rue Jean-Brillant, Montréal et Parc Tiohtià:ke Otsira’kéhne (mont Royal) Local : B-3245
DESCRIPTION La recherche collaborative acquiert, dans le contexte actuel de crise socioécologique, une plus grande signification que jamais. Elle s’inscrit dans la mouvance des recherches participatives, parmi lesquelles on retrouve la recherche partenariale, la recherche engagée, la recherche orientée par la collectivité et la recherche-action. Désormais associée aux visées de justice épistémique et de justice environnementale, la recherche collaborative répond à une évolution des ancrages épistémologiques, théoriques et méthodologiques de la recherche. Ce colloque vise à explorer les particularités, les significations et les avancées permises par des pratiques de recherche collaborative et de coconstruction de savoirs en éducation relative à l’environnement, au croisement des logiques et des regards de chercheurs et chercheuses et d’acteurs et actrices du milieu.
Remerciements Ce colloque est rendu possible grâce à l’appui financier du FRQSC (Équipe en partenariat, 2020-2024) et de la Faculté des sciences de l’éducation de l’UQAM.
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PROGRAMME
Lundi 8 mai 2023
8h15 à 10h30 : PanelLa recherche collaborative en éducation relative à l’environnement : apports des dernières décennies et défis contemporains
Animé par Laurence Brière (UQAM – Université du Québec à Montréal, Centr’ERE)
Avec la participation de : Adolfo Agundez Rodriguez (UdeS – Université de Sherbrooke, Centr’ERE), Maude Prud’homme (Réseau québécois des groupes écologistes, Centr’ERE), Lucie Sauvé (UQAM, Centr’ERE)
Résumé
La recherche collaborative acquiert, dans le contexte actuel de crise socio-écologique, une plus grande signification que jamais. Elle s’inscrit dans la mouvance des recherches participatives, parmi lesquelles on retrouve la recherche partenariale, la recherche engagée, la recherche orientée sur la collectivité et la recherche-action. Désormais associée aux visées de justice épistémique, la recherche collaborative répond à une évolution des ancrages épistémologiques, théoriques et méthodologiques de la recherche. Ce type de recherche, déployé au croisement des regards et des savoirs, peut devenir un creuset de transformation des réalités éducationnelles et socio-écologiques. Les panelistes retraceront des recherches collaboratives marquantes, qui ont contribué de manière significative au champ de l’éducation relative à l’environnement. Ils et elles exploreront également les besoins, défis et perspectives de recherche collaborative en lien avec des réalités contemporaines. Il sera ainsi notamment question d’éducation relative aux changements climatiques et d’éducation au sein des mouvements sociaux.
10h45 à 12h15 : CommunicationsLe rapport artistique, sensible et créatif à l’environnement et sa portée en éducation
Animé par Isabel Orellana (UQAM, Centr’ERE)
Avec la participation de : Adolfo Agundez Rodriguez (UdeS, Centr’ERE), Geneviève Dupéré (UQAM), Michel Léger (Université de Moncton, Centr’ERE), Guillaume Moreau (UQAM, Centr’ERE)
Résumé
Les fonctions heuristique, critique, politique et ontogénique de l’art, de la créativité et de leur pratique constituent des contributions essentielles pour l’éducation relative à l’environnement dans une perspective de reconstruction des rapports à soi, aux autres et au monde. Les démarches créatives sollicitent la perception, la raison et l’imagination, offrant des points d’ancrage des plus fertiles pour le développement d’une écocitoyenneté. La pratique créative en éducation favorise également le développement de l’aiestheisis, ce rapport sensible au milieu qui permet de saisir l’interdépendance radicale de toutes formes de vies. De telles démarches contribuent à structurer une identité de vivant parmi les vivants, à forger sa vision du monde et à sentir son pouvoir-agir. Les communications de cette session analyseront les apports et les défis de démarches collaboratives en recherche, qui mettent de l’avant la créativité.
13h45 à 15h15 : CommunicationsLes collaborations au cœur de mobilisations écocitoyennes et aux frontières de l’action militante
Animé par Lucie Sauvé (UQAM, Centr’ERE)
Avec la participation de : Adolfo Agundez Rodriguez (UdeS, Centr’ERE), Kylyan Marc Bisquert I Pérez (Universidade de Santiago de Compostela, Centr’ERE), Clara Boutet (Université de Strasbourg), Pascal Elengesa Ndunguna (Université de Lubumbashi), Alexis Legault (UdeS, Centr’ERE), Marcel Mulangwa Wa Mulangwa (Université de Lubumbashi, Centr’ERE)
Résumé
La recherche avec les acteurs et actrices des mouvements sociaux se réalise souvent dans une dynamique d’enquête réflexive conjointe, dans une perspective de décolonisation des savoirs et dans une visée de contribuer à des changements culturels majeurs. De telles recherches donnent ainsi lieu à une exploration du réseau « être-savoir-vouloir-pouvoir ». Or, quelles sont les caractéristiques des recherches collaboratives actuelles dans les milieux d’engagement écosocial? Quelles dynamiques d’interaction y ont cours et comment nourrissent-elles les compréhensions des réalités socio-écologiques, des dynamiques de pouvoir et des voies de transformation sociale? À quelles conditions les recherches partenariales en ERE permettent-elles de susciter le dialogue des savoirs? Quelles voies sont actuellement explorées pour soutenir une véritable co-construction de savoirs dans ces espaces de recherche? Voilà quelques-uns des questionnements qui seront abordés à travers cette séance de communications.
Conjuguer les savoirs pour optimiser la gestion des matières résiduelles de la localité de Radisson Clara Vivin (UQAM), Maude Normandin Bellefeuille (UQAM, Centr’ERE)
Les apports de la cartographie participative à la recherche collaborative dans une perspective de territorialité en contexte de conflit socio-écologique lié à l’extractivisme Lil Jurado Cerdas (UQAM, Centr’ERE)
Choix et enjeux d’une recherche collaborative sur la mobilisation sociale en contexte de conflit socio-écologique face à l’extractivisme : le cas du projet Resistaction Isabel Orellana (UQAM, Centr’ERE), Gabriel Poisson (UQAM, Centr’ERE), Andres Larrea Burneo (UQAM, Centr’ERE), Lil Jurado Cerdas (UQAM, Centr’ERE), Gabrielle Roy-Grégoire (UQAM, Centr’ERE)
«Apprendre par la nature et le dehors»: une recherche collaborative soutenant un processus de régénération socio-écologique Laurence Brière (UQAM, Centr’ERE), Guillaume Moreau (UQAM, Centr’ERE), Mirka Chénier-Bellerive (UQAM, Centr’ERE), Virginie Bachand-Lavallée (UQAM, Centr’ERE)
17h45 à 20h00 : Promenade avec Jocelyn Sioui : un regard autochtone sur le Mont Royal
Le mont Royal a une haute valeur symbolique, écologique et identitaire. Les Montréalais·e·s l’affectionnent chacun à leur manière, et l’éducation relative à l’environnement explore notamment les savoirs qui se construisent au sein de ces rapports expérientiels et culturels au lieu et aux paysages. Les spécialistes du domaine tendent à privilégier les dynamiques de collaboration avec les milieux de pratique et souhaitent en particulier ouvrir des espaces de rencontre avec des membres des Premières Nations. Cet événement grand public invite à une réflexion sensible et plurielle sur le rapport à la montagne. Depuis un regard autochtone, Jocelyn Sioui, marionnettiste, comédien et auteur, vous propose de découvrir le flanc du mont Royal et le parc Tiohtià:ke Otsira’kéhne à travers l’univers du conte.
Départ à 17 h 45 du 3200, rue Jean-Brillant, et marche jusqu’à l’entrée du parc au sud du pavillon de Polytechnique. Inscription gratuite et obligatoire.
Déambulation contée jusqu’au sommet de 18 h à 20 h.
8h30 à 10h45 : CommunicationsL’intégration de l’éducation relative à l’environnement dans la formation initiale et continue des personnes enseignantes : un défi concernant une diversité de structures
Animé par Hugue Asselin (UQAM – Université du Québec à Montréal, Centr’ERE)
Avec la participation de : Anne Bertin-Renoux (École normale supérieure de Rennes), Virginie Boelen (UQAM, Centr’ERE), Marie-Claude Gilbert (UQTR – Université du Québec à Trois-Rivières), Marie-Laure Girault (L’institut Agro Florac, Centr’ERE), Léa Gottsmann (Ecole Normale Supérieure Rennes ), Bertrand Gremaud (HEP – Haute école pédagogique – Fribourg), Aurélie Zwang (LIRDEF – Laboratoire Interdisciplinaire de Recherche en Didactique Education Formation, Centr’ERE)
Résumé
Dans une perspective d’autonomie professionnelle, il devient de plus en plus urgent que la formation initiale s’engage dans le développement des compétences permettant d’accompagner les élèves, les jeunes, les adultes et les différents publics dans la difficile démarche de « décodage » de leur monde, pour mieux y prendre part et contribuer aux nécessaires transformations que requièrent les enjeux socio-écologiques actuels. En milieu scolaire, l’exercice de telles compétences implique également la maîtrise d’une pédagogie de l’interdisciplinarité et de la transversalité pour le moment peu abordée en formation. L’ampleur des structures régissant la formation à l’enseignement et la multiplication des didactiques jouent contre le projet d’une réelle intégration de l’éducation relative à l’environnement dans la formation initiale et continue des personnes enseignantes. Il y a en outre une diversité d’intervenant·e·s plus ou moins sensibles à ces enjeux ou aux prises avec des contraintes significatives. Or, comment la recherche collaborative peut-elle contribuer à caractériser les verrous persistants et à cerner des voies porteuses pour enfin intégrer l’ERE dans la formation des personnes enseignantes? Les communications de cette session présenteront des initiatives inspirantes et discuteront des enjeux et défis de tels partenariats milieux-universités.
11h00 à 12h00 : CommunicationsAllier les acteurs et actrices de la société éducative pour accélérer l’émergence de politiques publiques en éducation relative à l’environnement
Animé par Aurélie Zwang (LIRDEF, Centr’ERE)
Avec la participation de : Natacha Binard (Université Paris Cité), Anik Meunier (UQAM, Centr’ERE), Camille Roelens (Université de Lausanne), Lucie Sauvé (UQAM, Centr’ERE)
Résumé
L’éducation et l’environnement – et plus encore le croisement entre ces deux champs d’action sociale – sont d’ordre éminemment politique, au fondement du « vivre ensemble ». L’élaboration de politiques publiques dans le domaine de l’éducation relative à l’environnement fait donc appel au débat démocratique, à la collaboration, au partenariat. Malgré les nombreux appels à l’instauration de politiques et projets d’éducation relative à l’environnement dans les contextes formels et informels d’apprentissage, les verrous demeurent nombreux. Comment appuyer la convergence partenariale des acteurs et actrices du monde de l’éducation relative à l’environnement à cet égard et quel rôle peut y jouer la recherche collaborative?
13h30 à 15h00 : CommunicationsMobiliser la recherche collaborative pour apprendre ensemble à impulser la transition socioécologique
Animé par Isabel Orellana (UQAM, Centr’ERE)
Avec la participation de : René Audet (UQAM), Laurence Brière (UQAM, Centr’ERE), Chloe Dodinot (Solon), Pascal Grenier (UQAM)
Résumé
La transition écologique est un enjeu contemporain majeur, qui interpelle directement le champ de l’éducation relative à l’environnement. Au confluent des différentes visions de la transition, des projets de recherche collaborative visent à impulser des changements culturels et structurels. Les panelistes discuteront des possibilités et des défis rencontrés au sein de tels projets. Ils et elles aborderont comment leurs démarches ont été conçues et discuteront des retombées associées à l’originalité de ces processus.
Dans le cadre du 90e Congrès de l’Acfas, Les Amis de la montagne en collaboration avec le Centr’ERE dans le cadre du projet Paroles de paysages avec le soutien de la Ville de Montréal et du ministère de la Culture et des Communications du Québec, ont organisé un événement déambulatoire sur le mont Royal.
Promenade avec Jocelyn Sioui : un regard autochtone sur le Mont Royal
Lundi 8 mai 2023, de 17h45 à 20h00 Uniquement sur place Lieu : Place publique (Laurentienne) de l’Université de Montréal, Pavillon Jean Brillant, 3 200, rue Jean-Brillant, Montréal
Le mont Royal a une haute valeur symbolique, écologique et identitaire. Les Montréalais·e·s l’affectionnent chacun à leur manière, et l’éducation relative à l’environnement explore notamment les savoirs qui se construisent au sein de ces rapports expérientiels et culturels au lieu et aux paysages. Les spécialistes du domaine tendent à privilégier les dynamiques de collaboration avec les milieux de pratique et souhaitent en particulier ouvrir des espaces de rencontre avec des membres des Premières Nations. Cet événement grand public invite à une réflexion sensible et plurielle sur le rapport à la montagne. Depuis un regard autochtone, Jocelyn Sioui, marionnettiste, comédien et auteur, vous propose de découvrir le flanc du mont Royal et le parc Tiohtià:ke Otsira’kéhne à travers l’univers du conte.
Départ à 17 h 45 de la Place publique (Laurentienne) de l’Université de Montréal, et marche jusqu’à l’entrée du parc au sud du pavillon de Polytechnique.
Nous avons le plaisir d’accueillir Anne Deslauriers, professeure à l’École des arts visuels et médiatiques de l’Université du Québec à Montréal et chercheuse régulière au Centr’ERE, pour un séminaire de recherche dans le cadre de notre programmation scientifique 2023-2024.
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Ce séminaire vise à présenter différents travaux de recherche et projets pédagogiques qui s’intéressent à l’éducation artistique en milieu scolaire, ainsi qu’à la formation universitaire des futur.e.s enseignant.e.s spécialistes en arts plastiques au primaire et au secondaire dans une perspective de prise en compte des réalités contemporaines qui façonnent le monde. Ainsi, nous discuterons de l’éducation artistique qui peut harmonieusement accueillir l’éducation relative à l’environnement, en intégrant notamment une dimension socioécologique à l’enseignement des arts.
Maude Normandin Bellefeuille, candidate à la maîtrise en sciences de l’environnement de l’UQAM, sous la direction de Denise Proulx, chercheuse associée au Centr’ERE, et la codirection de Laurence Brière, professeure au Département de didactique de l’UQAM et chercheuse régulière au Centr’ERE.
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Résumé :
La localité de Radisson, en Eeyou Istchee Baie-James, est la collectivité allochtone la plus septentrionale du Québec. Comme bon nombre de communautés nordiques situées en région éloignée, la gestion des matières résiduelles y est un défi de taille.
Le cas de Radisson est particulièrement d’intérêt, car malgré sa faible démographie, elle écope d’un volume important de matières résiduelles industrielles et domestiques, en raison de sa proximité au complexe hydroélectrique de La Grande Rivière d’Hydro-Québec et du nombre élevé de travailleurs.euses fly-in fly-out qui séjournent périodiquement au sein de la localité. L’éloignement géographique et le manque d’infrastructures et de gestion des matières résiduelles des dernières années ajoutent au bilan, résultant en une accumulation de déchets dans la forêt boréale entourant le lieu d’enfouissement en tranchée (LEET) de Radisson sur un rayon de cent mètres.
Dans l’optique d’émettre des recommandations pour améliorer la gestion des matières résiduelles localement, et ultimement en Eeyou Istchee Baie-James, les enjeux propres à la réalité du territoire et les impacts qui en découlent sur le plan culturel, économique et environnemental se doivent d’être pris en compte. Le contexte biculturel de l’Eeyou Istchee Baie-James, terre ancestrale des communautés eeyouch, est un aspect dont on ne peut passer outre.
Il est donc utile de s’inspirer d’un cas de bonne pratique de gestion des matières résiduelles en contexte nordique multiculturel, afin d’en ressortir les pistes d’intervention qui pourraient éventuellement être transférées et adaptées à la localité de Radisson. Le cas du projet collaboratif du Comité intercommunautaire de gestion des matières résiduelles de la Ville de Schefferville, de la Nation Naskapi de Kawawachikamach et de la communauté innue de Matimekush-Lac John a été retenu. Nous verrons les verrous et les leviers mis en place pour assurer le succès de l’initiative porteuse de justice environnementale et sociale.
Dans le cadre de la Journée internationale de la Francophonie 2023, la revue Éducation relative à l’environnement. Regards – Recherches – Réflexions a tenu un webinaire présentant le Volume 17-2.
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Une belle occasion de découvrir les divers sujets abordés dans ce dernier numéro Varia.
Une opportunité pour rencontrer certain·e·s auteur·e·s qui sont venus présenter leurs recherches.
Les présentations ont donné lieu à un temps d’échange avec nos invité·e·s.
Animation : Lucie Sauvé, professeure émérite au Département de didactique de l’UQAM, chercheure émérite au Centr’ERE et directrice et fondatrice de la revue Étienne van Steenberghe, professeur associé au Département de didactique de l’UQAM, chercheur associé au Centr’ERE et rédacteur en chef de la revue avec la collaboration de Yves Laberge
L’AQPERE a présenté la 18ème édition de son colloque en éducation relative à l’environnement (ERE), le jeudi 16 mars 2023, en visio-conférence. Cet évènement constitue pour les acteur·rice·s en éducation relative à l’environnement une occasion de réseauter, d’échanger et de partager des expériences. C’est également un évènement qui se veut convivial et rassembleur autour d’un thème qui nous concerne tou·te·s. Celui de cette année portait sur la décroissance avec pour titre :
Grandir dans la décroissance ? Vers la sobriété heureuse !
Que peut faire le monde de l’éducation pour favoriser une transition juste vers un modèle de société qui puisse nous conduire vers une sobriété heureuse ? Quelles actions peuvent initier les éducateurs et éducatrices pour permettre aux jeunes et moins jeunes de mieux comprendre et d’agir pour contrer les impacts sociaux et environnementaux qu’engendre la croissance excessive ? Que peut-on faire individuellement et collectivement pour espérer « Grandir dans la décroissance » ?
Voilà les questions fondamentales au cœur de ce 18ème colloque en ERE.
La solution pour vivre dans un monde plus juste et plus respectueux de l’environnement passe par un engagement collectif et par des actions individuelles concrètes visant à réduire notre empreinte écologique, en somme, à Grandir dans la décroissance !
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Voici un aperçu de la programmation qui comptait, encore cette année, plusieurs membres du Centr’ERE
PANEL D’OUVERTURE
Animé par Brigitte Blais, conseillère en gestion de l’environnement et des GES
Avec la participation de :
Hugue Asselin, Agent de recherche et coordonnateur au Centre de recherche en éducation et formation relatives à l’environnement et à l’écocitoyenneté (Centr’ERE)
Laurent Métais, Chargé de projet pour Objectif résilience au Centre résidentiel et communautaire Jacques-Cartier
Marianne Renauld Robitaille, Agente de projet en mobilisation chez ENvironnement JEUnesse
PANEL DE CLÔTURE : LA PAROLE AUX JEUNES !
Animé par Lucie Sauvé, professeure émérite au Département de didactique de l’Université du Québec à Montréal (UQAM) et membre fondatrice du Centr’ERE
Avec la participation de :
Alix Ruhlmann, Professionnelle de recherche dans la transition socio-écologique et citoyenne engagée dans la décroissance
Albert Lalonde, Militant-e et ex co-porte-parole de la CEVES, chargé-e de projet du laboratoire conscience climatique de la Fondation David Suzuki
Ambre Fourrier, Membre de Polémos, Autrice de l’essai publié chez Écosociété : “Le revenu de base en question. De l’impôt négatif au revenu de transition”
De plus, deux rondes d’ateliers ont permis aux participant·e·s d’explorer des thèmes aussi variés que : l’écotourisme, l’action locale, le rapport qu’entretiennent les personnes immigrantes avec la décroissance, l’alimentation, les sobriétés énergétique et numérique, la décroissance soutenable, l’économie du beigne, les milieux naturels urbains, la mode, etc. et de découvrir des outils pédagogiques et de discussions entourant les enjeux de sobriété, et interpelant leur créativité pour imaginer et discuter de mondes post-croissance, sobres et solidaires.
Dans le cadre des midis étudiants du Centr’ERE, nous avons eu le plaisir d’accueillir Orane Bischoff, doctorante en sciences de l’éducation, à L’institut Agro | Montpellier SupAgro, sous la direction de Pascal Galvani, professeur titulaire au Département de psychologie et de travail social de l’Université du Québec à Rimouski et chercheur régulier au Centr’ERE.
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RÉSUMÉ Dans le cadre de ma recherche, je m’interroge sur la façon dont les expériences de nature contribuent à la formation d’un soi écologique. Pour cela, je m’ancre dans le cadre épistémologique de l’autoformation existentielle (Pineau, 2015, Galvani, 2020) qui permet d’explorer la place de l’écoformation (Pineau, 1992) dans les histoires de vie (Pineau et Legrand, 1993). Je mobilise les travaux autour des autobiographies environnementales (Bachelart, 2009, Cottereau, 2017, Pierron, 2021) et ceux qui ont exploré la notion d’identité écologique/environnementale (Tomashow, 1995, Clayton et Oppotow, 2003, Vogel, 2006, Chawla, 2016) ou de soi écologique (Naess, 2020). Plus concrètement, je m’intéresse aux expériences de nature (Pyle, 1996, Chawla, 1998) d’étudiant-es issus de l’enseignement agricole français. Je propose de croiser la méthode de l’atelier des kaïros (Galvani, 2020) avec celle des histoires de vie en formation (Pineau, 2006) pour explorer le rapport à la nature et les dynamiques internes d’un soi écologique. Cette recherche exploratoire souhaite proposer des perspectives pour articuler formation existentielle et éducation relative à l’environnement.
Orane Bischoff est ingénieure pédagogique à l’Institut Agro-site de Florac, doctorante en sciences de l’éducation, rattachée au Laboratoire Interdisciplinaire de Recherche en Didactique, Education et Formation de l’Université de Montpellier sous tutelle de l‘Université de Montpellier et de l’Université Paul Valéry Montpellier 3(France).
Alexis Legault, Maîtrise en éducation de l’Université de Sherbrooke sous la direction d’Adolfo Agundez-Rodriguez, professeur adjoint à la Faculté d’éducation de l’Université de Sherbrooke et chercheur régulier au Centr’ERE.
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RÉSUMÉ
La protection du territoire constitue un lieu de convergence important entre les Premiers Peuples et les mouvements écologistes majoritairement allochtones. À travers le Canada, des groupes autochtones sont impliqués dans une large proportion des luttes environnementales menées depuis une centaine d’années. Le Québec représente d’ailleurs l’une des provinces où ces conflits environnementaux sont le plus fréquemment survenus depuis le début du 20e siècle.
Au Québec, la Grande Marche pour la protection des forêts représente un exemple actuel d’un mouvement environnemental orienté vers la protection du territoire qui implique une collaboration entre les Premiers Peuples et divers groupes allochtones. Ce mouvement a notamment permis d’unir le milieu scolaire, des communautés autochtones, des membres du milieu artistique, des ONG environnementales et des groupes écocitoyens autour d’une marche d’une quarantaine de jours, s’étendant de Ripon, en Outaouais, jusqu’à Québec. L’une des principales revendications de ce mouvement aura été la mise en œuvre de dizaines de projets d’aires protégées au sud de la province.
Dans un contexte où de nombreux appels à une éducation à l’écocitoyenneté de qualité se font pourtant entendre depuis des années, il semble que plusieurs obstacles rendent toujours cette tâche particulièrement complexe pour un milieu scolaire aux ressources limitées. Constater l’isolement des écoles québécoises dans ce mandat d’éducation à l’écocitoyenneté encourage à l’observation des pratiques de collaborations et des apprentissages générés par des mouvements environnementaux comme celui de la Grande Marche pour la protection des forêts. En se penchant sur les embuches et les réussites vécues par des initiatives comme celles-ci, cela pourrait conduire à repenser le rôle éducatif des mouvements environnementaux au Québec, mais aussi à revisiter la pertinence d’établir des liens entre l’école et les mouvements sociaux qui traversent la société.
Midi-étudiant d’Anaïs Isabelle Gerentes, de Gabrielle Laverdière-Pilon et de Geneviève Pellerin St-Amand sont candidates à la maîtrise en travail social de l’Université du Québec à Montréal, sous la direction de Sylvie Jochems, professeure à École de travail social de l’UQAM et chercheuse régulière au Centr’ERE.
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RÉSUMÉ Les intervenant.e.s en travail social se sont depuis longtemps engagé.e.s dans les luttes environnementales et pour la justice écosociale au Québec (Comeau, 2010), tant au niveau local qu’international (Dominelli, 2018; Gonzalez-Hidalgo, 2020). Parmi ces intervenant.e.s, les intervenant.e.s en action collective (Comeau, Bourque et Lachapelle, 2018; Lachapelle, 2017) ont particulièrement contribué aux mouvements sociaux environnementalistes et écologistes alors qu’illes ont été mandatés par leur organisation communautaire ou institution publique pour animer et contribuer à des projets sociopolitiques, sociocommunautaires, socioéconomiques ou même socio institutionnelles. L’accélération du changement climatique pressent de plus en plus ces intervenant.e.s à s’engager davantage face aux risques et catastrophes (Maltais et al, 2021; Maltais, 2005), dans la formation (Drolet et al, 2015), par des actions de prévention, d’écologisation des institutions sociales et de politisation (Latour et Schultz, 2022; Latour, 2017) dans les communautés territoriales (Bernard et Michaud, 2020). Les pratiques écosociales foisonnent au Québec mais demeurent peu documentées. Or, les milieux du travail social universitaires francophones ont tardé à développer ce champ de connaissances du travail écosocial et sont peu ou prou représentés dans les centres de recherche portant sur les questions environnementales (Larocque, Roy et MacDonald, 2022; Jochems, Poisson et Létourneau, 2017). Ces questions demeurent à ce jour dans l’angle mort de la majorité des programmes universitaires en travail social : cursus, milieux de stage, corps professoral spécialisé.
Pour relever ce défi, le travail social semble avoir avantage à développer un dialogue avec les acteur.trice.s de l’éducation relative à l’environnement et à l’écocitoyenneté, notamment en s’inspirant de leurs pratiques éducatives, académiques et scientifiques. Dans cet élan, nous nous demanderons comment le travail social peut-il mieux intégrer les questions socio-écologiques et les défis méthodologiques de l’intervention sociale en découlant ? Cette réflexion se tiendra à partir de trois parcours de recherche et de recherche d’intervention menés par des étudiantes du programme de 2e cycle en travail social à l’UQAM : la prise en compte des populations socioéconomiquement vulnérables dans la transition écologique, les émotions écologiques dans une perspective critique, les parcours d’engagement des femmes dans des actions écoféministes.
Détails de l’événement
Jeudi 9 février 2023, de 12h à 13h30
Local A-2405
Pavillon Hubert-Aquin, Université du Québec à Montréal
Dans le cadre du Cycle de conférences 2022-2023 du Centr’ERE, nous avons accueilli Aurélie Zwang, maître de conférences en sciences de l’éducation et de la formation à l’Université de Montpellier et chercheure associée au Centr’ERE.
RÉSUMÉ Adoptés à New York en 2015 par 193 États membres de l’ONU, les 17 objectifs de développement durable (ODD) sont les derniers avatars de la prise en charge internationale des questions socio-écologiques. Comme dans les programmes onusiens précédents, l’éducation est un moyen pour atteindre les objectifs de l’Agenda 2030. Depuis 2019, le ministère de l’Éducation nationale français a fait des ODD un axe structurant de l’éducation au développement durable (EDD). Indispensables pour les labellisations de démarches d’établissements scolaires, les ODD imprègnent également les « missions » des éco-délégués ainsi que nombre de médias éducatifs circulant dans l’École, telle l’ultime édition des affiches de la fondation GoodPlanet. Que nous disent ces documents sur la manière dont les ODD opèrent dans le cadrage des finalités et des approches pédagogiques en EDD ? In fine de quels types d’éducation relative à l’environnement peuvent-ils être rapprochés ? À partir d’un cadre théorique considérant l’École comme un « carrefour » où circulent des savoirs, des valeurs et des représentations via des textes et des médias, le propos contribuera à une épistémologie critique de l’EDD scolaire.
Aurélie Zwang est actuellement maître de conférence en sciences de l’éducation et de la formation à l’Université de Montpellier. Enseignante agrégée de sciences de la vie et de la Terre engagée dans des projets d’éducation à l’environnement et au développement durable pendant 16 ans, docteure du Muséum national d’histoire naturelle en muséologie des sciences et de l’environnement depuis 2013, elle est également diplômée de l’Université du Québec à Montréal en éducation relative à l’environnement (ERE). Ses recherches portent sur la circulation des savoirs, des valeurs, des représentations et des pratiques relatives aux enjeux socio-écologiques entre le milieu scolaire et ses limites via plusieurs objets. Plus récemment, elle se centre sur les partenariats et les processus de recherche-action pour le développement d’une éducation incluant davantage la nature à l’école.